Gestion des tensions dans l’accompagnement des Mineurs Non Accompagnés (MNA) et jeunes majeurs – travail sur la posture professionnelle

Le parcours de migration des mineurs non accompagnés et jeunes majeurs est marqué le plus souvent par des violences répétées. Une fois en France les différentes étapes de reconnaissance et de prise en charge génèrent de l’attente, des décisions et des orientations subies qui fragilisent encore plus ces jeunes. Beaucoup arrivent en hébergement après un parcours de survie dans la rue ou des squats, où ils ont été confrontés ou ont subi des violences. Certains sont déjà confrontés à des mesures pénales. Les conséquences sur leurs capacités à s’engager dans un travail d’intégration et d’autonomie sont variées mais réelles.

Selon les orientations par l’ASE ou la PJJ, leur âge et niveau d’autonomie, il doit aussi s’adapter à des hébergements collectifs ou de cohabitation. Pour certains, les fins de mesure sont une nouvelle épreuve pour laquelle ils n’ont pas toujours les ressources d’autonomie nécessaires.

La fragilité du public accueilli et son rapport à la violence (violences au sein du pays d’origine, sur le parcours d’exil, institutionnelle en France dans les étapes de la demande de protection ou d’asile…) le rend à son tour sujet à provoquer de la violence avec les personnes avec lesquelles il doit vivre, ou qui sont là pour l’accompagner.

A cela s’ajoute un contexte de travail interculturel qui peut être vecteur d’incompréhensions, de tensions et cristalliser les relations et la collaboration.

Les travailleurs sociaux eux-mêmes peuvent subir par ricochet des décisions qui génèrent du stress, de l’incompréhension et des conflits de valeurs. Les notions de positionnement et de neutralité professionnelle, de cadre d’intervention et de ses limites, sont interrogées et éprouvées. Ces situations peuvent être source de tensions au sein de l’équipe.

Quelles ressources individuelles et collectives peut-on mobiliser pour favoriser une distanciation adaptée et chercher à désamorcer ces tensions, à se positionner et adapter son comportement à la situation? Cette formation favorisera le développement de savoirs-être et savoirs faire très pratiques en situation de conflit pour permettre de protéger tous les acteurs et de créer les conditions d’une régulation juste. Elle s’appuiera sur la dynamique de groupe pour élaborer des solutions durables dans le respect de soi et de l’accompagné face aux difficultés générées par un contexte social indépendant de leur pouvoir de décision.

Objectif de la formation

Les participant/es seront en capacité de repérer les situations génératrices de conflit, de les désamorcer et de les gérer.

Objectifs opérationnels
  • Ajuster sa posture dans la gestion des tensions et des conflits selon les différentes phases du processus d’accompagnement et en fonction des différentes problématiques, dont l’addiction
  • Identifier ses émotions et prendre conscience de ses limites dans les situations de tensions et de conflits.
  • Mobiliser des ressources individuelles et collectives.
  • Capitaliser les bonnes pratiques.
Contenu
  • Repérer les attitudes et situations génératrices d’agressivité.
  • Repérer / accompagner des personnes dépendantes 
  • Outils pratiques de repérage d’une problématique addictive
  • Accompagner des personnes en situation d’exil ayant une addiction
  • Désamorcer l’agressivité, s’affirmer dans les situations de tension.
  • Se positionner de manière adaptée et professionnelle.
  • Faire émerger des solutions durables.
  • Les dimensions négatives et positives des conflits.
  • Les révélateurs de la prise de distance (tensions, envahissement, épuisement).
  • L’expression des besoins des personnes et l’écoute mutuelle.
  • Les mécanismes sous-jacents aux comportements.
  • Le fonctionnement des émotions.
  • Les techniques d’ajustement comportemental et émotionnel.
  • La communication assertive.

Dates en inter : Contactez-nous

Durée :jours en présentiel

Public : Professionnels accompagnant des MNA et/ou des jeunes majeurs.

Prérequis : Aucun