De plus en plus de jeunes entreprennent le voyage de l’exil seul. Après la séparation, les épreuves du parcours pour arriver en Europe et en France, les risques encourus à chaque étape, beaucoup se heurtent aux complexités administratives. Accompagné par des équipes éducatives, chacun doit se reconstruire et s’inscrire dans un projet de vie. Il reste difficile pour ces jeunes de se projeter à long terme. Les accompagnants se heurtent à des situations délicates où l’accès à la parole est difficile.

D’où viennent ces jeunes migrants et pourquoi sont-ils partis ? Comment repérer les manifestations ou les symptômes d’une souffrance psychique en lien avec cette expérience d’exil ? Quels éléments d’ordre interculturel peuvent entrer en jeu dans ces manifestations de mal-être et dans la relation aux accompagnants, et comment les décoder ?

Dans quelle mesure le rapport à la vérité et au mensonge affecte-t-il le jeune dans sa construction identitaire, dans sa relation à l’autre et dans sa capacité à se construire en France ? Quelle attitude et quelles propositions offrir dans l’accompagnement socio-éducatif pour permettre à la relation de se tisser avec le jeune malgré tous ces obstacles ?