L’Ecoute dans le travail social- Savoir communiquer avec souplesse

Dans le travail social et la relation d’aide ; l’accompagnement des personnes exilées (quelques soit leur statut) repose en tout premier lieu sur l’écoute.

Cette écoute fait face à une situation pour laquelle deux composantes sont importantes dans la relation ; l’interculturalité et l’altérité. Dans l’accompagnement social, les prémices de l’écoute passe par la capacité de l’accompagnant à se décentrer de ses propres schémas identitaires et culturels pour se centrer sur l’accompagné et son fonctionnement. C’est un exercice difficile qui demande une prise de conscience, un entraînement, une patience, et un certain « sens » de l’ « Autre ».

Quels sont les enjeux de la communication interculturelle ? Comment le travailleur social est amené à entrer en contact avec la personne exilée ? L’accompagnant le fait pour deux raisons à la fois : pour prendre de l’information ET être en lien avec la personne dans un objectif partagé. Cela implique de connaître la façon dont chacun construit sa réalité, d’identifier la logique de communication de l’exilé et d’aller à la rencontre de son modèle du monde. Pour cela il est fondamental de découvrir la personne sans se livrer à une interprétation personnelle de son fonctionnement, de ses désirs, de ses attentes. Cela suppose , pour le travailleur social, d’avoir cerné ses propres logiques de fonctionnement dans la communication.